Alpes, Randonnée

[Randonnée] GR5 – Jour 2, de Novel à Trebentaz

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Grosse aventure – Je me lève tôt, pour partir tôt assez tôt. 7h du matin. J’ai fait mes repérages la veille, le chemin pour monter sur le col de Bise doit me prendre 2h55. Je commence donc mon ascension, le chemin est bien marqué. La montée est difficile mais je la fais en moins d’une heure, peut-être 45 minutes. Arrivée en haut, je vois un panneau de direction : col de Bise à 2h40. Je me suis plantée.

Je fais partie des gens (s’il existe une telle catégorie) qui ne savent pas prendre du recul sur les informations qu’ils reçoivent, surtout lorsqu’il est question de se diriger. J’ai vu les panneaux « Col de Bise » positionné sur la droite du piquet. Déduction : à droite toute ! Mais bien évidemment que non. Une flèche indiquait la gauche lorsque j’ai commencé la marche. Bref. Me voici donc au mauvais endroit, mais pas question de faire demi-tour. Je prends la direction « Col de Bise » indiqué à 2h40. Je passe par des chemins peu fréquentés, et ça se voit. Ils sont un peu glissants, je tombe plusieurs fois. Le calme est appréciable. La nature se réveille. Les animaux aussi. Je vois une sorte de biche au loin qui ne m’a pas entendu arriver. Je profite des quelques minutes de calme et continue ma route.

Quelques instants plus tard, je retrouve le vrai chemin pour le Col. Ça monte pas mal mais les jambes sont là. Le souffle un peu moins. Nouveau panneau : col de Bise à 2h. Mais au prochain panneau, pas d’indication du Col. Je vois quand même une direction par laquelle je dois passer, les chemins sont super chouettes, tout aussi paisibles, j’y passe quelques temps encore et je vois un panneau au loin. Col de Bise 2h55. What the fuck. Je comprends pas, je me dis que je me suis complètement plantée de nouveau. Deux fois de suite. Mais je reste quand même positive, il n’est pas encore midi et c’est la première journée… Je monte vers une forêt mais ne trouve pas les marquage. Je me dis que ça arrive quelques fois – même souvent ! – et je continue à monter. Je sors un peu de la forêt, passe par un champ, pour voir s’il y a des gens devant moi ou des marquages. Personne. Je sors le GPS pour voir mon chemin, il m’indique que je suis loin d’un chemin de GR… En montant un peu plus dans le champ, j’aperçois un homme beaucoup plus haut. J’essaie de me dessiner un chemin virtuel, je traverse le champ mais pas de chemin. Un peu plus loin je repère un panneau de GR, sauvée ! Mais il faut retourner vers la forêt, le champ est coupé par des rochers et un petit cours d’eau. Je dois redescendre.

Arrivée sur le bon chemin, je croise des gens du refuge. Les deux anglais qui étaient en train de petit déjeuner quand je suis partie à 7h. J’ai vraiment perdu du temps avec tous ces détours… Je monte le col, un autre homme monte assez vite le col. Il est chargé, un énorme sac à dos, mais suffisamment sportif pour tenir une cadence élevée. Arrivée là-haut (2h plus tard)… la vue est juste magique. La descente du col est rapide jusqu’au Chalet de Bise. J’ai passé 4h30 sur la route (au lieu de 4h du temps officiel) alors que j’ai tourné en rond !

Je me pose aux Chalets de Bise, là où je devais dormir à la base (déconseillé car je partais trop tard de St-Gingolph). Je fais une pause de 30min environ, bois un coca, prends un fromage, et file vers le Pas de la Bosse. Une nouvelle bonne montée… ça pique mais ça passe. Je décide de déjeuner pendant 15 minutes histoire d’avoir quelque chose dans le bide. Il est presque 13h. J’ai encore un bout de chemin à faire… je descends rapidement, arrive à la Chapelle d’abondance sans me tromper ! J’ai dû mettre 2h. Ensuite, je cherche où se trouve le GR (pas toujours évident de trouver les panneaux). Je trouve enfin le chemin : refuge de Trebentaz 3h20. Il est 15h. Arrivée 18h20. Wtf.

J’arrive devant une énorme montée rocheuse (vraiment). Je ne vois pas d’indication de GR mais la direction du refuge est bien là. J’y vais. En haut de la montée, j’appelle le refuge pour lui demander si c’est le bon chemin. Il ne reconnait pas le chemin décrit, il en sait rien. Mais les panneaux sont là. Je monte, je monte. Les jambes sont en feu. Ça n’en finit pas. J’arrive sur une route goudronnée. Deux direction de refuge : une de 2h45, l’autre 2h10. Je vérifie mes cartes… je ne suis pas sur le GR. J’ai pris un chemin. Du coup, je rattrape le GR en prenant une route forestière. Je suis obligée de redescendre pour chopper le GR5. Et là… de nouveau une montée à travers bois. Arrivée là-haut, je prends un chemin pour aller vers le refuge en 1h10 car je n’en peux vraiment plus. Et je me fais de nouvelles copines (les seuls êtres vivants croisés).

La pire ascension de la journée, en partie due à la fatigue. Je m’arrête toutes les 5 minutes pour boire. De la côte de malade. Vraiment. J’arrive à 18h. Je prends une douche. Je mange au refuge de Trebentaz, où la demi-pension à 40 euros était obligatoire (et ça valait largement le coup !). J’ai passé la soirée avec des gens formidables, dont un jeune couple de végétariens qui habite à deux pas de chez moi.

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